Ancienne laiterie

Construite par la Société de Beurrerie coopérative de Saint Sauveur et de Saint Jean de Liversay, la Laiterie bénéficie à son lancement de la proximité de la gare tout en ayant une situation privilégiée sur les routes de Vix à Surgères et de Marans à Courçon. Créée en 1890, elle s'agrandit très vite, au point de devoir construire de nouveaux bâtiments attenants aux édifices d'origine dès 1905. On y ajoute rapidement une infirmerie, une habitation, et même une porcherie sur la parcelle voisine récupérant les résidus de lait pour nourrir les cochons. La laiterie devient vite l'une des plus importantes de la région et collecte chaque matin le lait des fermes environnantes. En 1931, on créé à l'arrière du bâtiment une caséinerie. Le procédé, mis au point quelques années plus tôt avant le 1ère guerre mondiale, permet d'extraire la protéine de lait (caséine) à partir du lait écrémé, et est redistribué alors aux éleveurs et à la porcherie voisine. En 1938, la laiterie de Saint Jean de Liversay produisait plus de 240 000 kg de beurre. Dans les années 1950, elle est à la tête d'une union, regroupant plusieurs laiteries coopératives voisines. Encore active dans les années 1990, l'usine traite alors en moyenne 8 millions de litres de lait chaque année : 70% de la production de beurre est vendue à Rungis et la caséine quant à elle, est commercialisée à Surgères. Elle subit hélas la concurrence internationale et la chute du prix du beurre ; elle ferme sa caséinerie et se sépare progressivement de la porcherie avant de fermer définitivement ses portes en 2006. La bâtiment est racheté en 2015 par la Communauté de Communes Aunis Atlantique et devient un lieu de proximité au service de la population locale.

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