Chaume de Séchebec

Les chaumes de Sèchebec sont reconnues pour leur originalité paysagère car elles montrent un fort contraste avec les plaines céréalières qui les entourent. Des conditions écologiques locales très particulières sur ces pelouses (sècheresse et faible épaisseur du sol, pauvreté en éléments nutritifs,...) expliquent la présence d’espèces caractéristiques et originales sur le site, et la raison pour laquelle un certain nombre d’espèces végétales méditerranéennes s’épanouissent sur Sèchebec en dehors de leur aire de répartition habituelle. Les coteaux calcaires secs se rencontraient autrefois tout au long des vallées alluviales de Charente. Ces coteaux calcaires, et donc les Chaumes de Sèchebec, participent au fonctionnement écologique global de la vallée. Ces coteaux sont néanmoins relictuels aujourd’hui et les Chaumes de Sèchebec constituent le plus grand ensemble de pelouses / coteaux secs encore préservés en Charente-Maritime, d’où l’importance d’assurer la préservation de ce site. La désignation de ce site au sein du réseau européen Natura 2000 confirme l’importance de ce site et de la forte responsabilité qui existe, à l’échelle locale et nationale, pour sa préservation. Il existe un véritable contraste avec les cultures céréalières intensives voisines. En effet, ce site composé d’habitats naturels remarquables (pelouses rases, landes à Bruyère et bosquet de chênes verts) qui s’oppose avec le caractère homogène des cultures. La faune offre également des espèces à fort intérêt notamment chez les insectes, on note la présence de l’Azuré du serpolet (menacé et protégé à l’échelle européenne). Néanmoins, c’est la présence de tout le cortège d’insectes caractéristique des milieux ouverts et secs qui fait la richesse naturelle de ce site. Les inventaires menés lors de l’élaboration du DOCOB Natura 2000 et diverses études menées par la suite , ont montré l’utilisation de ce site par un certain nombre d’espèces de chiroptères : Grand Rhinolophe, Petit rhinolophe, Barbastelle d’Europe etc. Ces espèces utilisent le site pour chasser, se déplacer ou gîter. Plusieurs espèces d’oiseaux patrimoniaux, là encore caractéristiques des milieux ouverts et secs, sont également connues sur le site : Bondrée apivore, Busard cendré, Fauvette pitchou, Bruant ortolan… Les reptiles (Lézard vert, Couleuvre verte et jaune…) trouvent également sur le site des milieux favorables pour se développer. Les conditions écologiques locales expliquent la présence d’espèces caractéristiques et originales sur le site. Grâce à ces conditions particulières, un certain nombre d’espèces végétales méditerranéennes proches de leur limite de répartition se développent. Le site offre une concentration exceptionnelle de plantes avec plus de 260 espèces végétales dont 28 espèces patrimoniales recensées.

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