
Neuvicq-le-Château
qui, juché sur un éperon rocheux, domine les jolies vallées charentaises et leurs vignes tellement convoitées, à l’époque glorieuse du cognac. Mais Neuvicq-le-Château, c’est également un petit bourg chargé d’histoire où plusieurs seigneurs se sont succédés, où les foires permettaient le transit des animaux et des alcools, en ouvrant ses voies de communication vers Cognac et Jarnac, au milieu du 19e siècle. Deux sources prennent naissance sur la commune, la Rouzille au Puits de Luchet, et le Gouffre au pied du château, qui prend le nom de Tourtrat après la confluence avec la Petite Garonne pour se jeter ensuite dans la Soloire. La commune est composé de plusieurs hameaux qui ont abrités plusieurs petites seigneuries au 17e et 18e siècle : Puycerteau, la Gâtine, les Brousses, Puygard haut et Puygard bas, ainsi que la Barétrie, la Revétizon et la Maison Neuve apparues au 19e siècle. La motte du bois du Fouët, située à 1,5 kilomètre du bourg, est une ancienne motte féodale, dont le point culminant s’élève à cent mètres environ. Fief de Guillaume de Neuvicq au 12e siècle et lieu de massacre important durant les guerres de religion, lors du retour des protestants de la bataille de Jarnac, cette motte a été abandonnée dès le 13e ou 14e siècle. Elle a été rachetée par le maire de la commune afin de la préserver et qui la fait visiter à la demande durant l’été. Le premier témoignage historique de Neuvicq est une viguerie ( justice locale) du IXe siècle, installée dans le village alors appelé « Neuvy » dit Novus Vicus par les textes de l’époque. Au XIIe siècle il s’y construit une église de style roman. Un siècle plus tard, une lignée de seigneurs, Guillaume de Neuvicq et son fils Foulques, sont vassaux de l’évêque d’Angoulême pour leur maison forte de Neuvicq. Cette lignée disparaît lors de la guerre de Cent Ans durant laquelle cet édifice est gravement endommagé, sinon détruit. Vers 1420, le fief est repris par une branche cadette des Larochandry qui reconstruit le château à la fin du 15e siècle, de style pré-Renaissance. Revendu à la famille d’Espiémont, le fief passe par héritage aux mains des de Goth, des Montespan, mari de la célèbre marquise puis leur fils, le duc d’Antin, pour être revendu en 1705 aux La Laurencie qui l’occuperont jusqu’en 1792. Vendu à la famille Martell de Cognac, puis à la famille Calluaud, il est racheté par la commune en 1904, sous l’impulsion du maire de l’époque M.Porchaire qui va y installer la mairie dès 1905 et le bureau de poste en 1906. Il est classé monument historique en 1912 et à partir de 1950 de nombreuses restaurations seront entreprises : toitures, escaliers, etc.. A partir de 1989, l’AMACS ( Association pour la Mise en valeur et l’Animation du Château et de son Site) va faire revivre le bâtiment en proposant des expositions de peintures et d’artisanat d’art. Depuis 2015, l’association composée uniquement de bénévoles a entrepris de restaurer les salles du château qui est ouvert aux visiteurs d’avril à fin septembre. Depuis 2024, une proposition de visite en réalité virtuelle permet de découvrir le château tel qu’il était en 1705 à l’époque du rachat par la famille de la Laurencie.
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