• L'Aqueduc gallo-romain

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Un aqueduc au pluriel… A Saintes, l’alimentation en eau des thermes et des fontaines publiques, était assurée par un aqueduc, ou plus exactement plusieurs aqueducs successifs. A l’époque romaine, les thermes jouaient en effet un rôle de premier plan dans la vie sociale et beaucoup de villes en possédaient, à l’image de Saintes, l’antique Mediolanum Santomun où trois ensembles sont connus, dont celui des Thermes Saint-Saloine. - L’aqueduc le plus ancien, construit à la toute fin du Ier siècle avant notre ère, amenait dans la ville, les eaux de la Font-Morillon, située dans l’actuelle commune de Fontcouverte. Sa conception surprend par son audace et l’expression « un travail de romain » trouve ici tout son sens. Depuis la source, l’eau était canalisée pour l’essentiel dans un conduit souterrain jusqu’au Vallon des Arcs (actuelle route du Golf), et à partir de ce point, de grands ouvrages d’art furent édifiés. Quelques chiffres témoignent de cette démesure : Le Pont des Arcs, long de 160 mètres et pourvu de 27 arcades, la plus haute s’élevant à 16 mètres. A voir : plusieurs piles de ce pont subsistent et ont été intégrées après restauration au parcours du Golf Rouyer-Guillet à Fontcouverte. En accès libre sur le sentier GR. La galerie souterraine du Plantis dite des Neuf Puits, voûtée en plein cintre sur une longueur de 500 mètres, dont le canal était établi jusqu’à plus de 17 mètres sous la surface du sol. Le Pont de Haumont dont les 62 arches enjambaient une vallée de 400 mètres de longueur et s’élevait jusqu’à 29 mètres de hauteur. Malgré l’ingéniosité de la construction, le débit de ce canal resta modeste avec 3000 m3 d’eau par jour. - Vers la moitié du 1er siècle, un nouvel aqueduc, permit d’amener à Saintes, les eaux abondantes des sources de Vénérand et du Douhet, situées à une 15 aine de km. Pour assurer un débit de 12000 m3 par jour. Deux nouvelles canalisations au départ de chaque source fut réalisées, à leur point de jonction (Vallon de la Tonne) l’aqueduc gagnait ensuite Fontcouverte par un canal souterrain. Le nouvel aqueduc courait dès lors à côté de la canalisation primitive désaffectée, sauf au passage des anciens ouvrages d’art réutilisés au prix d’une surélévation des parois du canal. A voir : les sources du Douhet dite de la Grand Font et Vénérand. Attention, ces deux sites font actuellement l'objet de travaux de valorisation et ne seront pas accessibles au public jusqu'en juillet 2021. Le trajet de l’aqueduc est connu jusqu’à l’entrée de la ville, aux lieux-dits La Grève et la Grille, au sommet d’un coteau qui domine depuis la rive droite, la vallée de la Charente. On ignore cependant encore, comment le fleuve était franchi et comment l’aqueduc gagnait le réservoir final de distribution de l’eau, sur le haut de la ville, sur la rive gauche. Depuis quelques années, les recherches concernant l’aqueduc ont repris sous l’impulsion de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime, permettant d’approfondir les connaissances. Ainsi, en 2010, c’est un troisième aqueduc, datant du 4ème siècle qui a été mis au jour.


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