Eglise Saint-Cybard

Français

Située dans le quartier Saint-Cybard, au centre de la place Mulac, cette église date de la seconde moitié du 19ème siècle. Les travaux furent confiés à l’architecte Edouard Warin. On lui doit la restauration de nombreuses petites églises charentaises que Paul Abadie fils avait étudié dans ses tournées : Cellefrouin, Bassac, Champniers, Pérignac. Nommé Architecte de la ville d'Angoulême en 1868, il y réalise plusieurs bâtiments dont le marché couvert. Architecte du département de la Charente en 1869, il y construit les hôpitaux de Cognac, de Chalais, ainsi que les collèges de Barbezieux. La première pierre fut posée en 1866 et à cette occasion, on déposa dans les fondations, diverses pièces d'argent au millésime de l'année, des médailles de PIE IX et une inscription latine, gravée sur une plaque de plomb. A l’origine, l’église devait être au coeur d'un couvent dont les moines auraient pour mission de conduire les cortèges religieux funèbres du pont de Saint-Cybard tout proche au cimetière de Bardines. L’évêque, monseigneur Cousseau, bénit l'édifice, le 31 mars 1867, dépourvu de ses bras de transept et de ses chapelles latérales initialement prévues. On peut observer les pierres d’attentes qui rappellent que ce chantier d’envergure ne fut pas achevé. Les 8 chapiteaux sculptés qui ornent sa nef proviennent de la chapelle angoumoisine de Beaulieu. Edouard warin les connaissaient puisqu'il assistait l’architecte Paul Abadie fils en 1861 lors de la reconstruction de la chapelle du lycée, située à l'emplacement de l'ancienne église abbatiale bénédictine de Beaulieu. Elle porte dès l’origine le vocable de Saint-Cybard dont l’évêque d’Angoulême, Monseigneur Cousseau souhaitait réhabiliter le culte dans la seconde moitié du 19ème siècle. Né sous le nom d'Eparchius en 493 à Trémolat en Périgord, il devint clerc à Périgueux. En 537, il s'installe à Angoulême dans une grotte au-dessus de la Charente. Il attire de nombreux disciples attirés par sa sainteté et ses nombreux miracles : il sauve un homme condamné à être pendu par ordre du comte d'Angoulême, guéri des lépreux, rend la vue à 3 aveugles, des possédés du démon sont délivrés par ses prières. En 558, il rachète 175 captifs devenus esclaves. Il meurt en 581. Les miracles produits de son vivant continuèrent sur son tombeau. Sa légende se développe surtout aux 9ème et 10ème siècles et il devient l'objet d'un culte important. Plusieurs édifices lui sont dédiés dans le diocèse d'Angoulême et les diocèses voisins. Deux sculptures, visibles sur la façade de l’église, le représentent.


Environnement

Arrêt de transport en commun à moins de 500 m Halte fluviale à moins de 500 m Rivière à -5 km
Proche du musée de la BD et du musée du papier.

Périodes d'ouverture

Toute l'année, tous les jours.

Tarifs & moyens de paiement

ACCES_LIBRE