Église Saint-Saturnin

Église paroissiale à Meschers-sur-Gironde, reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles et inspirée du néo-classicisme ; sa sobriété n'est pas sans rappeler les temples protestants de la région, à commencer par celui de Meschers. Cette église du XVème siècle, située dans le diocèse de La Rochelle et Saintes, est de style gothique avec, dans les arcs de la tour, elle-même couronnée de quatre clochetons, de curieux lobes rappelant l'architecture arabe. On peut voir depuis la place du marché quelques vestiges du XVème siècle incorporés dans l'église actuelle, ainsi que la base des arcs-doubleaux sur le côté sud du clocher (nettement visible depuis l'entrée de l'église) l'orientation du bâtiment était alors nord-sud, c'est à dire perpendiculaire à l'axe actuel. Le clocher est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 26 février 1925. Dans les tous premiers siècles de notre ère, les chrétiens de Miscariam (Meschers) avaient de grandes difficultés à pratiquer leur foi, et la donation, par Louis Le Pieux, d'une "villa" au monastère de Saint-Seurin (capitulaire d'Aix-la-Chapelle - 11 juillet 814) aura été le premier acte historique et la reconnaissance de leur existence. Ce terme de "Villa" montre que nous sommes toujours sous l'influence romaine. Le deuxième fait caractéristique est l'édification d'une église au XIIème siècle, que nous devons probablement à Aliénor d'Aquitaine dont la générosité avec les catholiques est bien connue. Outre l'église, on construit des dépendances "hôtelières" pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle et au début du XIIIème siècle, les Templiers de la Commanderie des Epeaux à Meursac (8 km au nord de Cozes) installent un monastère à Beloire, d'où ils peuvent s'occuper de l'embarquement de ces pèlerins et assurer leur sécurité. Cette église aura bien moins résisté que Sainte-Radegonde de Talmont, on peut toutefois voir des vestiges dans la sacristie. Les Templiers ne sont pas seuls dans notre paroisse, l'Ordre de Cluny est également présent et le 07 mars 1293, deux Prieurs Bénédictins de Barbezieux rendent visite à leurs confrères de Meschers (qui s'écrivait "Meschyers" à l'époque) lesquels font état de leur misère due à l'importance de la dîme qu'ils qu'ils doivent verser au Prieuré de Didonne (Saint-Georges-de-Didonne). Suit une période douloureuse où Meschers est tour à tour française, anglaise et enfin française en 1453 lorsque la paix fut signée. la population comptera ses morts et rebâtira son village, notamment l'église. La nouvelle église est dédiée à St Saturnin, missionnaire en Gaule au début de notre ère, qui avait reçu du pape l'imposition des mains le consacrant Évêque des Gentils et qui fut martyrisé dans la cité profane de TOULOUSE. Il accomplissait sa tâche simplement dans la joie et la patience ce qui inspira sans doute les Michelais pour les aider à retrouver la prospérité et le bonheur. Cette église du XVème siècle est de style gothique avec, dans les arcs de la tour, elle-même couronnée de quatre clochetons, de curieux lobes rappelant l'architecture arabe. On peut voir depuis la place du marché quelques vestiges du XVème siècle incorporés dans l'église actuelle, ainsi que la base des arcs-doubleaux sur le côté sud du clocher (nettement visible depuis l'entrée de l'église) l'orientation du bâtiment était alors nord-sud, c'est à dire perpendiculaire à l'axe actuel. Le clocher est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 26 février 1925. L'activité religieuse et....royale est alors intense et plusieurs maisons de Meschers sont de ce siècle notamment celle de la rue du Port, sur le côté de l'église, une ancienne dépendance du Prieuré dont le portail porte encore, malgré l'érosion, de fort belles sculptures. L’Édit de Nantes (1598) en permettant aux Huguenots de s'installer à Meschers, au grand dam des catholiques, ne mettra pas fin aux tristes Guerres de Religions. En 1620, les troupes catholiques aidées par les Espagnols bombardent le bourg causant d'importants dégâts . notre clocher y perdra deux clochetons. Réparée, l'église fut un lieu important de l'histoire, non seulement religieuse, mais également révolutionnaire, puisque le premier maire fut élu dans l'église (14 février 1790) et qu'elle reçut la bénédiction de l'Archiprêtre de St FORT en 1710. Malheureusement trop d'années de dégradations et l'absence d'entretien s'étaient accumulées et en 1827, l'architecte préférera bâtir une nouvelle église, ce qui souleva bon nombre de protestations particulièrement au sujet du style qui ne comporte aucun intérêt artistique. L'aménagement intérieur date de 1960, auparavant l'autel et le tabernacle étaient contre le mur du fond, et le chœur nettement isolé par la Saintes Table dont les portes ont été enlevées.