Marais de la Perroche

Il est isolé de l’océan à l’ouest par un cordon dunaire et prolongé à l’est par l’ensemble du Bois d’Anga Michelot et des Chênes puis le marais de la Perrotine-Arceau. Il constitue le point le plus bas de l’Ile d’Oléron entre les marais de l’Est et ceux de l’Ouest. Le substrat du marais est imprégné en permanence par l’eau d’une nappe phréatique douce, ce qui explique sa grande originalité écologique. On observe également sur ce site un gradient décroissant de salinité depuis la zone proche du littoral jusqu'au secteur le plus interne entrainant des variations dans la végétation et la petite faune. Un réseau dense de mares est présent sur le site ce qui permet une continuité écologique importante. Majoritairement constitués de prairies humides, les habitats naturels sont en réalités diversifiés en fonction du degré d’humidité et de fermeture du milieu. Les inventaires réalisés ont permis d’identifier une grande richesse spécifique : six espèces de reptiles dont la Couleuvre vipérine (espèce utilisant aussi bien les milieux doux que salés), la Coronelle girondine et l’Orvet fragile, cinq espèces d’amphibiens dont le Triton palmé, le Triton marbré et la Rainette méridionale, une dizaine d’espèces d’orthoptères dont cinq patrimoniales comme le Grillon des marais, une quinzaine d’espèces d’odonates dont trois patrimoniales comme le Leste à grands stigmas, mais aussi de nombreuses espèces oiseaux des zones humides comme le Busard des roseaux, le Vanneau huppé, la Cisticole des joncs et même la Cigogne blanche (espèce se reproduisant sur le site). On peut également noter la présence de l’Anguille Européenne dans ce marais. La flore du site reflète bien ces conditions écologiques particulières avec la présence de plusieurs plantes rares/menacées : l’Orchis des marais, une orchidée en très forte régression partout en France, la Renoncule trilobée, une espèce méditerranéenne en aire disjointe ou encore la Glycérie des rochers, une petite Graminée des zones salées piétinées.

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