Marais de Saint-Augustin

Ce marais est très original car il est d’origine fluviale et donc majoritairement doux contrairement à la plupart des marais arrière-littoraux de la Charente-Maritime. Le marais est aujourd’hui relié à la Seudre par un canal alimenté par la Passe de Chalézac. Il constitue sur le plan paysager un espace de transition entre les dunes boisées de la forêt de la Coubre et de vastes ensembles de marais de la presqu’île d’Arvert. Ce marais est constitué de paysages ouverts, en bonne partie cultivés mais où quelques prairies pâturées et de fauche demeurent. L’intérêt de ce site est connu pour sa population de Cistude d’Europe, le Pélobates cultripède ainsi que pour les amphibiens dont 6 espèces sont présentes dont le Pélodyte ponctué. Il présente des enjeux ornithologiques certains pour la reproduction de plusieurs espèces de limicoles patrimoniaux (Chevalier gambette, Echasse blanche, Petit Gravelot, Vanneau huppé), ainsi que pour la Pie-grièche écorcheur et les busards des roseaux et Saint-Martin. Il abrite encore un riche cortège d’espèces paludicoles, qui se concentrent dans les zones de roselières relictuelles ou linéaires (rousserolles effarvatte et turdoïde, Locustelle luscinoïde, Phragmite des joncs, Râle d’eau, Bruant des roseaux) ou dans les dépressions bordées de végétation (Canard souchet, Sarcelle d’été). En hiver, le marais peut accueillir ponctuellement des limicoles, comme le Vanneau huppé la Barge à queue noire (jusqu’à 450 individus).Parmi les mammifères ont été recensés la Belette, le Cerf élaphe, le Lapin de garenne, la Loutre d’Europe, la Martre des pins, la Noctule de Leisler et la Pipistrelle commune. Des espèces remarquables ont été inventoriées comme la Grande Utriculaire, espèce carnivore présente dans quelques fossés, la Renoncule à feuilles d'ophioglosse qui affectionne les dépressions prairiales piétinées par le bétail ou encore l’Hottonie des marais.

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