Exposition Ledoeufre

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Peintures sur toile , techniques mixtes sur bois, autels et ex-votos profanes en bois flottés, céramique et porcelaine. Une allégorie de l'aventure humaine à travers le prisme maritime. Né à Rochefort-sur-Mer en 1966, Ledœufre, armé de ses carnets de dessin et d’un sac à dos, entreprend des voyages dés les années 80 et s’enrichit de multiples expériences. Attiré depuis longtemps par la pratique des arts, il refuse cependant que l’on lui inculque : il sera autodidacte. C’est de retour à La Rochelle, après un séjour d’une dizaine d’années outre-Atlantique où il a exposé et vendu ses premières toiles, qu’il entreprend de détourner l’iconographie liée aux marins pêcheurs de la condition anecdotique et régionaliste qui lui est fréquemment affectée. « Le métier de pêcheur en mer est sans âge, nous pouvons les considérer comme les derniers « chasseurs-cueilleurs » de nos sociétés modernes. Ce statut les pourvoit d’un immense héritage, d’une aura symbolique. Lorsque H. Melville nous conte une chasse à la baleine*, il dépeint autant la folie des hommes et leur étrange destinée qu’une simple pratique commerciale. Si le poisson devient le symbole de ce que l’on cherche dans cette vie, alors nous sommes tous des pêcheurs. Que ce poisson soit Saint Graal ou leurre, notre quête est jalonnée des notions de subsistance, de partage, de convoitise, d’amour et de mort. Quelque soit notre but, nous naviguons tous, guidés par les phares que sont nos concepts idéologiques, poursuivant nos insaisissables baleines blanches. » Ledœufre s’attache à intégrer toutes ces dimensions dans ses œuvres, afin que le marin pêcheur devienne un prétexte pour aborder des sujets plus intimes ou universels tel que les rapports hommes/femmes, les conséquences de notre surconsommation ou encore la solitude de l’homo sapiens moderne. Entretenant une certaine ambiguïté, il cherche à créer un équilibre entre d’une part, une atmosphère sombre et mystérieuse, emprunte d’iconographie religieuse et véhiculée en partie par l’expression grave de ses personnages inspirés des « arts premiers », et d’autre part un second degré, un humour provoqué paradoxalement par ce même excès volontaire de solennité et un graphisme proche de la bande dessinée. Ledœufre se plait à briser les codes, revisite aussi la tradition de l’ex-voto en créant des pièces qu’il décline en autels, fétiches et autres icônes. Pour donner à ces dernières une apparence de vestige, il utilise des débris de bateaux, bois flottés et autres « laisses de mer » qu’il agrémente de miniatures sur bois et modelages en céramique et porcelaine. Ces ex-voto peuvent être mis en scène sous la forme d’installations évoquant des lieux de cultes inconnus, reliques d’une civilisation adepte d’obscurs rituels marins. Ledœufre vit et travaille à proximité de Bordeaux.


Dates et horaires

Du lundi 28 octobre au dimanche 3 novembre 2024.

Tarifs & moyens de paiement

GRATUIT