Le site Ostréicole de Fort Royer

Un havre de paix et d’authenticité

Lors de mes dernières vacances sur l’île d’Oléron, j’ai découvert un espace naturel protégé assez incroyable : le site ostréicole de Fort Royer. Ce village d’ostréiculteurs plus que centenaire est remarquablement conservé. Son histoire est absolument passionnante, d’autant plus quand elle est racontée par les ostréiculteurs eux-mêmes. En plus, on m’avait parlé d’une dégustation d’huîtres en fin de visite, ce qui n’était pas pour me déplaire…

Je me suis alors rendue au sud de Boyardville, au cœur d’une réserve naturelle et je suis arrivée juste à temps au site ostréicole de Fort Royer pour me joindre à une visite guidée. Car, au-delà de découvrir un remarquable site naturel avec ses vasières, ses bouchots et ses anciens marais salants où nichent des milliers d’oiseaux, je voulais en apprendre plus sur le dur métier d’ostréiculteur et sur l’histoire que cachent ces pittoresques cabanes ostréicoles de Marennes.

La découverte de Fort Royer

La réserve naturelle de Moëze-Oléron, dans laquelle se trouve le site de Fort-Royer, était superbe, se partageant entre dunes, vasières, près salés et bouchots. C’est ici, au cœur de plus de 6000 hectares de nature préservée, que des milliers d’oiseaux trouvent un havre de paix. C’est un lieu idéal pour faire une pause pendant leur migration et pour nicher.

À peine arrivée, je voyais déjà une échasse blanche à l’affût de quelques mollusques. De même, un bécasseau est en train de faire tranquillement sa toilette !

Le site ostréicole de Fort Royer possède ce petit quelque chose de sauvage et d’authentique qui m’a définitivement conquise. On se sentait vraiment en communion avec la nature.
Et au milieu de ce site remarquable se dressaient les cabanes des ostréiculteurs toutes en couleurs.

Nous avons rencontré notre guide. Il ne nous a fallu que quelques secondes pour nous rendre compte que c’était une véritable passionnée. Elle fait d’ailleurs partie de l’association du Site ostréicole et naturel de Fort-Royer. Cette dernière s’est battue pour sauver le site de Fort Royer de l’abandon.

Notre guide a donc commencé par nous expliquer que ces cabanes ostréicoles de Marennes étaient à la base peintes avec les restes de peintures pour les bateaux. Lors de notre visite, elles semblaient tout juste repeintes ! Leur infinie palette de bleus, verts ou jaunes donne un charme fou à ce lieu hors du temps.

cabanes toutes en couleurs de Fort Royer

Se balader au Fort Royer

Au gré de notre balade au milieu des claires et des chenaux du site ostréicole de Fort Royer, notre guide nous a raconté et expliqué le dur métier d’ostréiculteur. En fait, toute sa famille faisait partie du métier donc notre guide savait de quoi elle parlait. Elle avait elle-même vu travailler ses grands-parents et ses parents. On a ainsi mieux compris les difficultés et les enjeux de ce métier assez méconnu, il faut le reconnaître. Je ne verrai dorénavant plus du tout les ostréiculteurs de la même façon. Ni même les huîtres que j’aurais dans mon assiette.

Lorsque nous sommes passés devant les claires, notre guide nous a expliqué la vie de l’huître. De sa naissance en pleine mer jusqu’à l’affinage traditionnel dans ces bassins qui leur donne leur couleur caractéristique.

J’ai même découvert leurs méthodes pour rendre les huîtres bien rondes.

Les méthodes d’élevage des huîtres

À Fort Royer les méthodes d’élevage ancestrales sont respectées et permettent de produire des huîtres vraiment exceptionnelles.

Mais il a évoqué aussi avec nous la vie de l’huître en dehors de Fort Royer, comme la naissance des huitres au hasard en pleine mer ou encore l’élevage dans les parcs à huitres. À la fin de cette balade nous étions incollables sur l’ostréiculture !

S’en est suivi un film sur la vie des ostréiculteurs dans les années 1900, de quoi parfaitement compléter l’approche de ce rude métier.

La visite du site ostréicole de Fort-Royer touchait déjà à sa fin (je dois avouer que je n’ai pas vu ces deux heures passer), mais le meilleur était à venir.

Fort Royer crepuscule

Car une dégustation d’huîtres nous a été proposée contre 5 petits euros. Je ne me suis pas fait priée pour goûter à ces produits de la mer si frais et si locaux.

J’ai dégusté mes 6 huîtres de Fort Royer avec un petit verre de vin blanc charentais, là, face à l’immensité de la mer.

J’avais devant moi le bassin de Marennes-Oléron avec ses couleurs changeantes : ici à Fort Royer, je me suis alors sentie en parfaite osmose avec la nature et l’histoire de l’Île d’Oléron.

A

Visite guidée du site ostréicole de Fort Royer

Rue des Aigrettes, 17310 Saint-Pierre-d'Oléron, France

En savoir plus