Viticulteur, saunier, ostréiculteur ou mytiliculteur, découvrez les métiers traditionnels charentais et savoir-faire séculaires typiques. La culture de la vigne pour produire du vin s’est développée en Charentes dès l’époque gallo-romaine. Au Moyen Âge, les hommes aménagent des salines dans les marais littoraux pour collecter du sel marin. Celui-ci se destine à la conservation des aliments. C’est au 19e siècle que l’ostréiculture apparaît pour repeupler les bancs naturels d’huîtres grâce aux techniques de captage inventées par les Romains. La culture de la moule de bouchot, déjà réglementée par Colbert en 1681, prend son essor à la même époque.
Les artisans du vignoble charentais
Les vignes charentaises sont connues pour leur production d’eau-de-vie de cognac, de vin de pays charentais d’indication géographique protégée et pour son célèbre pineau des Charentes. Du viticulteur au vigneron indépendant en passant par le bouilleur de cru, le maître de chai ou le tonnelier, les artisans du vignoble charentais sont les garants d’un savoir-faire renommé.
Pour mieux comprendre ce terroir viticole, rendez-vous à la Maison de la Vigne et des Saveurs. On y découvre une scénographie ludique et interactive dédiée à l’histoire du vignoble charentais et aux métiers de la viticulture. Vous pourrez aussi percer les secrets de fabrication de la liqueur charentaise au Musée des Arts du Cognac, un lieu de référence sur le cognac dans un hôtel particulier du 16e siècle.
Profitez d’une escapade dans les vignes à la découverte du vin charentais ! De nombreux viticulteurs vous accueillent au cœur de leurs exploitations. Ainsi, ils vous partagent leur savoir-faire et vous font déguster les meilleures cuvées de leur production.
Saunier, le magicien du sel
La saliculture demeure une activité traditionnelle typique des îles charentaises, que ce soit sur Ré, Oléron ou l’île Madame. Du Moyen-Âge à la fin du 19e siècle, la culture du sel constituait avec le vin, la principale ressource économique de la région.
Si, au siècle dernier, la majorité des marais salants sont devenus des claires d’affinage pour les huîtres, aujourd’hui l’activité salicole renaît sur le paysage charentais. Plus de 400 hectares de salines sont notamment exploités sur l’île de Ré par une centaine de sauniers.
Pendant les mois d’été, on peut observer les gestes séculaires de ces paysans en terre et mer. Ils transforment alors comme par magie, une goutte d’eau en cristal de sel. Pour découvrir la culture du sel et les marais salants, participez à une visite guidée de l’écomusée du marais salant. Elle se déroule à Loix-en-Ré ou du Port des salines sur l’île d’Oléron.
Ostréiculteur, un métier rythmé par les marées
L’ostréiculture réserve un savoir-faire ancestral. Elle se transmet de génération en génération. Du captage à l’élevage en parcs en passant par l’affinage, il faut compter trois à quatre années de travail et de patience. C’est le temps nécessaire avant de pouvoir déguster une huître !
Élevées en pleine mer ou affinées en claire, les Huîtres Charente-Maritime incarnent l’histoire de leur territoire. Du bassin de Marennes-Oléron à l’île de Ré, le va-et-vient des chalands rythme l’activité des ports ostréicoles. Cela s’effectue à chaque période de malines (grandes marées).
Au bord du chenal de la Cayenne à Marennes, la Cité de l’huître avec ses cabanes multicolores promet une visite ludique et interactive pour découvrir l’huître et l’ostréiculture. Posé sur l’eau entre claires, fleuve et océan, le site réserve un parcours scénographique. De même, des animations, démonstrations culinaires, dégustations et rencontres authentiques avec des ostréiculteurs vous attendent.
Un éleveur en milieu marin : le mytiliculteur
Savez-vous que la Charente-Maritime est le premier département producteur de moules en France ? La mytiliculture se développe principalement sur la baie de l’Aiguillon et sur la baie d’Yves, mais aussi sur les îles de Ré et d’Oléron.
Les mytiliculteurs emploient tour à tour deux techniques d’élevage. La culture traditionnelle de la moule dite « de bouchot » se fait sur des alignements de pieux en bois plantés sur l’estran. Ils sont reliés par des cordes en chanvre. Elle se distingue de la culture de filières. Ces derniers grossissent en eau profonde le long de cordes suspendues à des lignes.
Vous souhaitez tout savoir sur le métier des éleveurs de moules ? Rendez-vous à la Maison de la baie du Marais poitevin à Esnandes. Le site abrite le musée de la Mytiliculture où supports tactiles et interactifs racontent comment les moules arrivent jusqu’à notre assiette ! On y découvre notamment les spécificités de l’appellation “la Charron”, une moule de bouchot caractéristique de la baie de l’Aiguillon.